Fear Street : Notre avis sur la trilogie horrifique de Netflix

Déc 29, 2021 | Blog

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Fear Street est une trilogie d’horreur, adaptée de la fiction littéraire du même nom, écrite par l’écrivain américain R. L. Stine. Adressée à un public plutôt jeune, la trilogie reprend la formule qui a fait le succès de Stranger Things. Ainsi, la direction artistique a misé sur de nombreuses références aux années 60 et 90.

Les trois opus de Fear Street ont été réalisés par l’Américaine Leigh Janiak (Honeymoon, Scream, Outcast). Sortis sous la signature production originale Netflix, les trois films sont sortis à trois semaines d’intervalle, au cours du mois de juillet 2021 :

  • Fear Street première partie : 1994 – Mis en ligne le 2 juillet 2021
  • Fear Street, deuxième partie : 1978 – Mis en ligne le 9 juillet 2021
  • Fear Street, troisième partie : 1666 – Mis en ligne le 16 juillet 2021

Au casting, on retrouve des acteurs clés qui interviennent sur les trois opus. Kiana Alexa Madeira dans le rôle de Deena Johnson, Olivia Scott Welch incarne Samantha, et Fraseret Benjamin Flores Jr en tant que Josh Johnson. Certains personnages gardent leurs rôles d’un film à l’autre, malgré le changement d’époque. 

Fear Street : Une trilogie pour ado qui mise sur la nostalgie

Les différents opus de Fear Street ont pour théâtre la ville de Shadyside. Dans le premier opus, qui se déroule en 1994, de nombreux meurtres aux allures macabres qui secouent Shadyside sont relayés par la presse. La torpeur paralyse les habitants et l’on fait porter le chapeau à des hommes masqués. Cependant, trois adolescents n’en sont pas si convaincus. Ils portent leurs soupçons sur la prétendue malédiction qui sévit sur la ville depuis le meurtre de Sarah Fier, condamnée pour sorcellerie en 1666. Shadyside s’apprête alors à vivre des événements troublants, entre horreur et maléfice.

Le deuxième volet entreprend un retour dans le passé, en 1978. Nous sommes en été, et les vacances s’annoncent très belles. C’est sans compter sur la malédiction qui sévit sur la ville, et qui va très rapidement donner des envies de meurtre à un tueur maniant la hache. Pour ne rien arranger à la situation, des forces démoniaques se mêlent à la danse.

Le dernier opus se déroule en 1666, et tente d’apporter un éclairage sur la malédiction qui frappe Shadyside, en gravitant autour de l’emblématique personnage de Sarah Fier.

Ce qu’on aime

Fear Street se positionne comme un véritable teen-movie et cette appellation est tout assumée. De par le choix des périodes qui reconnectent les jeunes adultes d’aujourd’hui à la période de leur enfance, voire à celle de leur adolescence, la production réutilise une recette que Netflix maîtrise à la perfection : susciter l’émotion par la nostalgie.

Dans le choix des décors et des costumes, ou même de la bande son, la marque de l’équipe de Stranger Things est bien présente. Une chose est certaine : les inconditionnels de la série ne bouderont pas.

Fear Street réussit à entraîner le spectateur sur plusieurs terrains de jeu, sans jamais s’éloigner de son arc narratif principal. Le rythme va crescendo, du premier opus au dernier, avec de nombreuses références cinématographiques : Scream et Les dents de la mer, entre autres.

Certaines scènes ne sont pas parfaitement compréhensibles dans l’immédiat. Ce n’est que plus tard, à la lumière que viennent apporter d’autres scènes, que l’on parvient à établir le lien de sorte à mieux comprendre ces scènes.

La narration défait le nœud et nous transporte vers un dénouement qu’on s’empresse d’imaginer. D’un opus à l’autre, un cliffhanger exécuté avec finesse donne tout de suite envie de poursuivre l’aventure. 

Ce qu’on aime moins

Si vous souhaitez passer un moment de frisson qui vous hérissera les poils, Fear Street n’est peut-être pas le choix le plus judicieux. Certes, la trilogie est logée dans la catégorie horreur, mais il ne faut pas s’attendre à tomber sur des scènes si glauques qu’on se retrouverait à la limite de l’insupportable. Il faut faire l’effort de s’accrocher à l’intrigue, pour ne pas tomber dans l’ennui. En effet, Fear Street n’a pas résisté à la tentation de tomber dans des clichés trop faciles : les dénouements en sont presque trop prévisibles.

Bien que le casting ne fasse pas rougir, les acteurs ont un jeu correct, et donnent une prestation agréable à regarder. En revanche, les personnages, eux, manquent par moment de profondeur. Malgré les trois opus qui donnent un champ d’expression assez étendu, on a du mal à s’identifier et à se connecter émotionnellement aux personnages.

Fear Street est en fin de compte une trilogie adressée aux jeunes, ou, à un niveau moindre, à des adultes attachés à l’univers de leur adolescence. Si l’univers plaît, il manque toutefois cette touche d’originalité qui est le propre des grandes productions.

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